Thursday, February 2, 2012

Sevrage

Se ronge le dedans,

Comme la lèpre la peau,

Distillée par les yeux

La douleur s'écoule

Cheminant gauchement vers l'abime,

D'entre les genoux


Des lèvres s'échappent,

Des vapeurs de moisi,

Colorant les pales murs

Des mortes et vieilles fantaisies

Parfumant de nouveau

Le regard misérable, brumeux,

Des cadavres noircis

Maintenant bien trop silencieux


Une boue peu rougeâtre

Titube dans les artères

S'arrêtant trop souvent,

Faisant les longs cils

Autrefois vifs,

Se taire


Ne reste plus que le manque,

Le désir,

L'absence

L'abstinence...

Le silence

De ma triste addiction


Comment puis-je m'absoudre,

Quand le problème

Est que tu es ma solution?