Se ronge le dedans,
Comme la lèpre la peau,
Distillée par les yeux
La douleur s'écoule
Cheminant gauchement vers l'abime,
D'entre les genoux
Des lèvres s'échappent,
Des vapeurs de moisi,
Colorant les pales murs
Des mortes et vieilles fantaisies
Parfumant de nouveau
Le regard misérable, brumeux,
Des cadavres noircis
Maintenant bien trop silencieux
Une boue peu rougeâtre
Titube dans les artères
S'arrêtant trop souvent,
Faisant les longs cils
Autrefois vifs,
Se taire
Ne reste plus que le manque,
Le désir,
L'absence
L'abstinence...
Le silence
De ma triste addiction
Comment puis-je m'absoudre,
Quand le problème
Est que tu es ma solution?